Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une raffinerie, un incendie se produit dans une unité de cokéfaction. Une importante fuite se produit brutalement sur une tuyauterie reliant la colonne de séparation des différentes coupes et la pompe refoulant les résidus de pied de colonne, alors à une température de 350 à 370 °C, vers le four de préchauffage avant la cokéfaction elle-même. 18 t d’hydrocarbures s’échappent ainsi et s’enflamment aussitôt, compte-tenu de leur température. L’arrêt d’urgence est actionné depuis le poste de commande. Les vannes d’alimentation des brûleurs du four sont fermées, la pompe d’alimentation du four est arrêtée de même que l’alimentation générale de l’unité. Cette dernière sera ensuite isolée puis vidangée. Les pompiers de l’usine s’attaquent à l’extinction du sinistre et à la protection des unités voisines en les arrosant pour les refroidir. L’origine de la rupture provient d’une corrosion en peau interne du tronçon de canalisation impliqué, sur 1 m. Les autres parties de la canalisation ne présentent pas cette anomalie qui semble due à l’utilisation d’une nuance d’acier différente. La corrosion a été favorisée par la présence d’eau et d’H2S. L’exploitant met en oeuvre un programme de détection de points faibles sur ses canalisations. Le bilan de l’accident fait état de 5 blessés et de dégâts matériels se montant à 7,5 M d’euros.