Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 17h30, un train composé d’une locomotive suivie de 18 wagons-citerne contenant chacun 58 t de monomère de chlorure de vinyle (CVM) déraille peu après un changement de voie lors de la traversée de la gare de Schönebeck, ville de 37 000 habitants à 16 km de Magdebourg. Provenant de Belgique et destiné à une usine de fabrication de PVC à Schkopau (100 km au sud), le convoi se sépare en deux après le 6ème wagon. La partie avant du train qui s’immobilise après 350 m, sera peu endommagée : seul le bogie arrière du 6ème wagon manque. Les voitures 7 à 18 composant l’arrière du train déraillent sur 300 m, provoquant l’explosion du wagon n° 16. La boule de feu formée entraîne à son tour l’incendie des wagons 7, 9 , 11, 12 et 14 avec émission d’un abondante fumée noire.

Un périmètre de sécurité est instauré, puis élargi 35 min plus tard lorsque l’information de la composition du train (documents disponibles dans la locomotive immobilisée à l’opposé des pompiers, de l’autre côté des wagons en feu) parvient aux secours. Les habitants sont invités à se confiner par messages radio et via des voitures avec haut-parleurs. Les habitants les plus proches sont évacués ; les crèches et jardins d’enfant resteront fermés 4 jours.

L’intervention des secours est périlleuse en raison du risque d’incendie et d’explosion des autres wagons de CVM ; les pompiers refroidissent massivement ces derniers et « laissent brûler » sous contrôle les wagons déjà en feu. 65 personnes sont blessées, 25 seront hospitalisées. Le feu est éteint le 03/06 vers 7h30 et le refroidissement des wagons accidentés est maintenu. Ils seront progressivement vidangés et torchés du 07/06 au 16/06. Les trafics marchandise et voyageur sont interrompus une vingtaine de jours.

Selon les secours, 290 t de CVM ont brûlé en 38 h, générant au maximum 170 t de HCL, mais également phosgène, CO2, dioxines, furannes, HAPS… Les eaux d’extinction et les retombées des fumées polluent sols, eaux de surface et eaux souterraines. Un suivi environnemental est lancé dès les premières heures de l’accident : jusqu’à 1 000 ppm de CVM sont mesurés dans l’air au niveau du sol et dans la nappe phréatique, 5 870 à 8 920 ng/kg de dioxines sont retrouvées dans les jardins ouvriers à proximité du sinistre ; la consommation de leurs légumes et fruits est interdite, de même que l’usage des puits. Un suivi sanitaire biennal des pompiers et de la population exposée durera près de 10 ans et montrera après 2 ans un taux d’aberrations chromosomiques plus élevé chez les personnes exposées (correspondant aux propriété mutagènes du CVM), ainsi qu’une augmentation des malformations sur des nouveaux nés à partir des années 2000. Des travaux de dépollution seront entrepris ; selon la presse, 15 ans après l’accident, le sol et la nappe au droit des voies est encore fortement pollué au CVM et les travaux de dépollution perdurent toujours alors qu’ils devaient durer un an .

Les causes précises du sinistre restent incertaines. Les sources disponibles évoquent l’écartement des voies et l’état des bogies, conjugués à une vitesse autorisée de 90 km/h trop élevée pour l’endroit (proche de la gare).