Une violente explosion se produit dans une usine fabriquant des engrais azotés. Les témoins présents dans les alentours rapportent la présence d’un nuage de fumées jaunes et d’une boule de feu à sa base. L’incendie qui suit, alimenté par une canalisation d’hydrogène (5,5 t de H2 présentes dans l’installation) est contenu par les pompiers jusqu’à son extinction naturelle. De faibles quantités d’ammoniac ont probablement été émises à l’atmosphère. Aucun blessé n’est relevé mais les dégâts matériels sont importants. L’usine est fermée pour une semaine. Des travaux de désamiantage sont effectués, l’explosion ayant détruit un mur à l’origine d’une dissémination d’amiante.
L’explosion, qui s’est produite dans le local des compresseurs, fait suite à une succession d’incidents survenus au cours de 7 jours précédents ; une semaine plus tôt, des dysfonctionnement d’un compresseur et d’une chaudière auxiliaire avaient entraîné l’arrêt de l’usine et le rejet d’ammoniac à l’atmosphère ; puis lors du redémarrage, la rupture d’un joint d’étanchéité avait provoqué une fuite d’hydrogène et une petite explosion sans faire de dégâts apparents. L’installation avait redémarré 2 jours plus tard pour s’arrêter à nouveau le lendemain suite à l’emballement d’un compresseur. Après une journée entière passée à vérifier l’unité, celle-ci est redémarrée peu avant l’accident.
Une enquête est effectuée ; la partie soudée sur la conduite d’hydrogène à l’origine du premier incident avait été retirée pour être analysée, notamment en terme de fatigue du métal.