Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de plasturgie produisant des pièces automobiles et des baignoires, le réchauffeur d’huile d’une presse s’échauffe et s’enflamme vers 13h30. L’huile se répand au sol et propage le sinistre à un bureau puis à un stock de pièces d’entretien. Les 2 salariés en poste ce jour là (un dimanche) sont au réfectoire et n’entendent pas la sirène d’alerte. Ils ne remarquent le sinistre que par la fumée émise. Dans la panique, ils ne parviennent pas à utiliser correctement les extincteurs et oublient de prévenir les secours. L’alerte est donnée à 14h15 par un témoin apercevant le panache de fumée. Les pompiers volontaires du centre de première intervention (plus petit échelon possible des secours) de la commune demandent des renforts jusqu’à 55 km, les ressources en eau du secteur étant insuffisantes pour lutter efficacement (1 seul poteau incendie). La présence d’employés de l’usine parmi les premiers intervenant, permet de déterminer rapidement les priorités de l’intervention et de préserver ainsi l’atelier de peinture grâce à la mise en place de 2 lances sur la face arrière du bâtiment. Le dispositif de lutte est finalement alimenté par une noria de camions-citernes et pompage dans une rivière à 1 km. Le feu est circonscrit à 15h45 et éteint à 18 h par l’emploi de lances à mousse. Les secours déblaient ensuite les décombres. Une fosse est creusée par un engin de chantier et étanchéifiée avec une bâche afin de recueillir les 12 m³ d’huile mélangés aux eaux d’extinction. L’intervention s’achève à 11h30 le lendemain.

L’atelier de production est détruit ainsi que 3 presses, les autres sont lourdement endommagées. Les moules de production intacts sont transférés les jours suivants dans une autre entreprise qui met à disposition 2 presses. Le montant des dégâts est estimé à 23 millions de francs de l’époque (soit 5 millions d’euros de 2011).

Il s’avère que les dispositifs de sécurité du réchauffeur (thermostat coupant le chauffage lors d’une montée en température trop rapide, capteur de niveau d’huile interrompant la circulation en cas d’anomalie) ne se sont pas déclenchés. En outre, le bâtiment ne disposait pas d’exutoires en toiture. Les gaz chauds se sont accumulés et ont embrasé les réserves d’huile des presses situées au sommet de ces dernières.