Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors d’une violente tempête, une usine de fabrication de noir de carbone est inondée par une vague de 1 m de hauteur. Les 4 lignes de production restent à l’arrêt durant 8 jours à la suite d’importants dommages matériels (pertes de production évaluées à 2 000 t). Les dégâts concernent essentiellement les 2 groupes électrogènes du site, des équipements électriques et des pompes ; 300 t de produits finis stockés en sacs ou big bag ont été souillés par l’inondation. Une voie SNCF est également endommagée. Aucune pollution notable du milieu naturel n’est observée.
En plusieurs endroits la digue, côté GARONNE, a été ouverte avant d’être complètement submergée compte-tenu de la hauteur de la surcote de la crue (2,6 m). Une vague de 80 cm a envahi le presqu’ile d’Ambès. La difficulté majeure a été la lenteur avec laquelle l’eau s’est écoulée de la terre vers la DORDOGNE et la GARONNE, le système d’évacuation existant (jalles, portes et vannes) n’ayant pas correctement joué son rôle faute d’un entretien suffisant. Parallèlement, les voies ferrées endommagées sur toute la zone n’étaient toujours pas utilisables 15 jours après la tempête, les équipes chargées du nettoyage et de leur remise en état mettant beaucoup de temps pour accéder aux voies en raison des terrains inondés.
Ces inondations qui ont concerné une dizaines d’entreprises (ARIA 17316 à 17324), ont notamment mis en évidence la vulnérabilité de certains sites SEVESO. Une mise à jour des études de danger et des Plans d’Opération Internes (POI) sera demandée aux différents exploitants sur le risque inondation. La mise en place d’un Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles (S3PI) sur les 4 communes concernées pourrait permettre d’aborder ces différents problèmes avec tous les acteurs concernés.