Lors d’une violente tempête de vent accompagnée de fortes pluies, le site de production d’une centrale électrique thermique est envahi par une vague d’eau provenant de la GARONNE. Le système de pompage des eaux de refroidissement est noyé, ce qui provoque une interruption de la production pendant 24 heures. Les bâtiments administratifs, les ateliers et le restaurant d’entreprise sont envahis par 20 cm d’eau et de boue. Une partie de la fosse des canalisations du dépôt d’hydrocarbures est également noyée et le réservoir de recueil des égouttures déborde du fait de la présence d’une trop grande quantité d’eau. La rétention remplit son rôle. Le contenu du séparateur à hydrocarbures inondé est entraîné dans une jalle également inondée. L’exploitant déclare un rejet accidentel d’hydrocarbures dans la Garonne le 24/01/2000.

En plusieurs endroits la digue, côté GARONNE, a été ouverte avant d’être complètement submergée compte-tenu de la hauteur de la surcote de la crue (2,6 m). Une vague de 80 cm a envahi le presqu’ile d’Ambès. La difficulté majeure a été la lenteur avec laquelle l’eau s’est écoulée de la terre vers la DORDOGNE et la GARONNE, le système d’évacuation existant (jalles, portes et vannes) n’ayant pas correctement joué son rôle faute d’un entretien suffisant. Parallèlement, les voies ferrées endommagées sur toute la zone n’étaient toujours pas utilisables 15 jours après la tempête, les équipes chargées du nettoyage et de leur remise en état mettant beaucoup de temps pour accéder aux voies en raison des terrains inondés.

Ces inondations qui ont concerné une dizaines d’entreprises (ARIA 17316 à 17324), ont notamment mis en évidence la vulnérabilité de certains sites SEVESO. Une mise à jour des études de danger et des POI est demandée aux différents exploitants sur le risque inondation. La mise en place d’un Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles (S3PI) sur les 4 communes concernées pourrait permettre d’aborder ces différents problèmes avec tous les acteurs concernés.