Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des vapeurs d’heptane explosent et s’enflamment à 7h50 après une production de dithio-dimorpholine (accélérateur de vulcanisation) dans une usine chimique. Le réacteur était en phase de nettoyage avant travaux de maintenance pour remplacer une canne plongeuse. Le POI est déclenché. Les pompiers internes et externes maîtrisent le sinistre à 8h45. Un opérateur est brûlé au 2ème degré, les fumées incommodent 2 salariés et 100 des 300 m² de l’atelier sont endommagés. Les eaux d’extinction ont été confinées (500 m³). La pollution se limite aux fumées émises. Le réacteur ouvert est lavé en injectant 9 000 l d’eau portés à 80 °C avec de la vapeur vive. A la suite d’une vidange incomplète due à une erreur opératoire et à la défaillance d’un niveau, le réacteur contenait encore 700 l d’heptane. En raison de la température de l’eau de lavage, une quantité inhabituelle de vapeurs blanchâtres contenant de l’heptane s’est répandue en partie basse de l’atelier et enflammée (électricité statique ?). L’incendie s’est propagé dans l’atelier alimenté par les vapeurs d’heptane et les matériaux combustibles du bâtiment. Avant redémarrage des installations, un tiers expert inspecte les appareils qui ont subi des contraintes lors de l’incendie ; aucun dommage notable n’est détecté sur ces derniers. L’exploitant prend plusieurs mesures techniques ou organisationnelles : mise en place d’un niveau sur le réacteur doublé d’une détection de niveau bas implantée dans la tubulure de sortie, installation d’un réservoir intermédiaire monté sur pesons entre le réacteur et l’essoreuse pour contrôler la quantité exacte des substances extarites du réacteur, renforcement de la consigne de lavage qui sera accompagnée d’un ensemble de vérifications et de contrôles obligatoires avant et durant sa mise en oeuvre, amélioration de la communication en cas de crise (rapidité et contenu).