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Sur un site fabriquant des produits explosifs, une explosion a lieu lors de la régénération d’un acide sulfo-nitrique contenant 3 % de nitroglycérine. Cette dernière est éliminée par un traitement thermique associant un échangeur de chaleur (40 °C), 2 fours à micro-ondes (60/120 °C) et un bouilleur (170 °C). L’acide résiduaire, analysé la veille, contenait 4,5 % de nitroglycérine et avait été dilué avec de l’acide sulfurique. 2 h après le début du traitement, l’explosion détruit le 2ème four (traitant 1 l de liquide) et le 2ème étage de l’atelier (30 m²) construit sur la base d’un châssis métallique avec bardage. Il n’y a pas de victime, mais la fabrication de la nitroglycérine est momentanément suspendue. Des employés risquent d’être en chômage technique. La nitroglycérine est en partie solubilisée dans l’acide (1,9 %). Le reste forme une émulsion en proportion variable (selon la température, etc.). Insuffisamment agitée, celle-ci peut re-larguer en surface des globules susceptibles de détoner. La cause de l’accident n’est pas connue ; plusieurs hypothèses sont envisagées (accumulation dans un piège, c’est-à-dire dans un endroit peu ou pas agité ou excès d’émulsion dû soit à une désolubilisation par grand froid lors de l’arrêt de l’installation, soit à un disfonctionnement de l’essoreuse par engorgement du circuit par des boues vertes gélatineuses à base de sels de fer, de chrome et de nickel sans doute liées à des impuretés dans l’approvisionnement en acide sulfonitrique). L’atelier de fabrication de nitroglycérine est redémarré après un nettoyage complet (élimination des boues vertes). La périodicité de visite des filtres du circuit est rapprochée pour détecter les apparitions éventuelles d’impuretés. Un suivi en continu du niveau vibratoire de l’essoreuse par un capteur relié à un ordinateur est instauré. Le procédé de régénération des acides est suspendu et remplacé par un rejet à la rivière.