Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 4h30 dans un entrepôt abritant les emballages d’une usine d’abattage et de conditionnement de viande. D’important moyens de secours interviennent. L’incendie émet d’abondantes fumées. A 5h41, une explosion de ces dernières riches en gaz de pyrolyse imbrulés, explosion de type backdraft, oblige les binônes de reconnaissance à évacuer rapidement les lieux. Le bâtiment s’embrase, les installations de réfrigération à l’ammoniac (7,5 t d’NH3) sont menacées. Un périmètre de sécurité est mis en place, le trafic aérien est suspendu et la circulation est interdite quelques heures sur un boulevard proche.

Le feu est circonscrit vers 6h40, mais l’effondrement de la structure métallique interdit toute action au coeur du foyer. L’idée d’une attaque à la mousse un instant envisagée est finalement abandonnée. L’ouverture d’accès dans le bardage extérieur à l’aide d’un découpeur plasma et l’emploi d’une caméra thermique permettent à la fois la ventilation des lieux, d’identifier les points d’attaques les plus favorables et d’intervenir efficacement sur les foyers résiduels. Une CMIC effectue des mesures de toxicité qui permettent de confirmer la présence de 5 ppm d’NH3 (seuil olfactif) dans l’air. A 11 h, des vannes sont fermées par secteur pour isoler les circuits frigorifères traversant le bâtiment sinistré et la haute tension est coupée. Les eaux d’extinction sont dirigées sur la station de pré traitement du site et la station d’épuration communale.

Le feu est considéré comme éteint peu après, plus de 250 bouteilles ARI ont été utilisées. Des relèves sont effectuées pour surveiller les lieux la nuit durant. Le dispositif, allégé le 1er avril et supprimé en soirée, sera réactivé le 3 avril durant les travaux nécessaires à la remise en service des installations. Les locaux de stockage et une salle de préparation sont détruits (2 000 m² sur 2 niveaux), des installations de production sont endommagées, mais les unités de réfrigération ont été protégées. Les dommages matériels et pertes d’exploitation sont évalués à 50 MF chacun ; 700 employés sont en chômage technique. La formation rigoureuse du personnel au risque NH3, la clarté des règles de sécurité et d’intervention et la bonne connaissance des lieux par les secours ont facilité la maîtrise du sinistre. Un incendie similaire s’était déjà produit le 19/01/1999.