Dans une usine chimique, une explosion suivie d’un incendie se produit dans une unité d’hydrogénation sous haute-pression impliquant du p-tert-butylcyclohexanol et du p-tert-butylphénol. Le bilan humain fait état de 4 employés blessés dont 2 gravement : l’un souffre de brûlures au 2ème et 3ème degrés sur 35 % du corps, le second d’une fracture du pied. Les dommages matériels à l’intérieur du site sont évalués à 1 MEuros, ceux à l’extérieur de l’établissement à 0,25 MEuros.

L’accident survient alors que 2 opérateurs effectuent une maintenance de routine sur une pompe de circulation de l’unité : ayant observé un défaut d’étanchéité croissant sur cette pompe, il procède au resserrage de sa garniture d’étanchéité après l’avoir arrêtée. Au moment de la remise en route de la pompe, un opérateur reste à proximité pendant que l’autre se rend en salle de contrôle pour en ajuster le débit. Une brutale dépressurisation se produit alors au niveau de la pompe et provoque la rupture de tout le système sous l’effet de la pression (300 bar). L’opérateur situé à proximité est brûlé par des projections de produits et se précipite sous une douche de sécurité. L’opérateur au pupitre arrête l’installation en urgence (alimentation en hydrogène, pompes…) mais l’explosion se produit peu après suivie d’un incendie.

Une double vanne restée ouverte du côté de l’aspiration de la pompe tandis que le réducteur de pression intermédiaire était restée fermé est à l’origine de l’accident. Au titre du retour d’expérience, la formation du personnel et les procédures d’intervention liées au resserrage des garnitures d’étanchéité sont améliorées, ainsi que l’information sur les risques liés aux équipements sous pression.