Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un centre nucléaire industriel, une fuite d’hydrogène gazeux est signalée à 20h49 sur un parc de stockage constitué 3 semi-remorques comprenant chacun 14 cylindres horizontaux (200 bar) reliés par un collecteur unique permettant l’alimentation des ateliers. L’exploitant établit un périmètre de sécurité, interdisant l’approche de tout véhicule et tout personnel ; il prévient le poste de garde et les autres exploitants de la plate-forme. La fuite est repérée, puis un pompier protégé par 2 lances RIA en action ferme les vannes de la remorque incriminée à 21h22. La rupture d’un écrou de robinet d’une bouteille est à l’origine de la mise à l’atmosphère de sa tuyauterie de raccordement au collecteur unique et par conséquence de l’ensemble des bouteilles du semi-remorque ; 2 275 Nm³ de gaz se sont échappés, mais sans heureusement s’enflammer.

L’expertise montrera que le métal de l’écrou (laiton) a subi une corrosion sous tension. Le fournisseur de gaz, propriétaire de la remorque, change tous les 300 écrous semblables de son parc et diffuse largement le retour d’expérience à ses sous-traitants (importance d’un contrôle unitaire visuel des écrous de connexion et du respect du couple de serrage). Il confirme que la dernière visite triennale de l’ensemble routier datait de 1997 ; le contrôle d’aspect et d’étanchéité sous pression des connexions n’avait alors rien décelé d’anormal.

L’exploitant met en place une procédure de contrôle à la livraison de l’étanchéité des raccords équipant les citernes d’hydrogène et réévalue les risques de son installation. Par ailleurs, une étude est réalisée afin d’améliorer la conception des écrous-raccords de sortie de transports de bouteilles d’hydrogène par semi-remorque (augmentation de l’épaisseur de l’écrou, modification de l’usinage et de la nuance de laiton, traitement thermique après usinage, serrage sans graissage au couple minimum…).