Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de traitement de surface effectuant notamment des dépôts métalliques par torche à plasma, des flexibles s’enflamment dans un local de 40 m² abritant 560 Nm³ d’acétylène dissout (10 cadres de 8 bouteilles) à la suite d’une fuite probable sur le robinet d’une bouteille. Changeant un rack et brûlé au 2e degré par les flexibles battant l’air, un opérateur s’enfuit. Une bouteille explose, un incendie et d’autres explosions se produisent, le feu gagne une benne à déchets située à 15 m. Une fumée noire se dégage. Les pompiers interviennent 10 minutes plus tard avec 12 véhicules. La population est évacuée dans un rayon de 300 m (2 magasins, 9 entreprises industrielles, 3 terrains de sport, une crèche, 80 riverains à reloger, etc.) et 2 accès autoroutiers sont fermés. Le gaz brûle sous contrôle durant 14 h. Les bouteilles sont refroidies durant 24 h (lances) puis le dispositif de lutte est progressivement levé. Dix experts venus de toute l’Europe se concertent pour quantifier les risques et établir des scénarios de sécurisation du site. Huit jours après la 1ère explosion, sous la protection de 3 lances-canon et un périmètre de sécurité de 120 m ayant été délimité, les bouteilles sont déplacées par les spécialistes et vidées jusqu’à l’obtention d’une pression intérieure correcte, puis elles seront évacuées. L’intervention est rendue plus difficile par la dimension réduite du local de stockage, par les fuites permanentes d’acétylène qui impliquent un risque d’explosion, par le risque de combustion interne des bouteilles, et par le manque de connaissance sur leur état de remplissage. Les dommages matériels sont limités. Le local est sprinklé, la centrale de détente mise à l’extérieur et un stockage modulaire mobile avec refroidissement autonome est envisagé.