Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion survient dans l’atelier d’une usine chimique spécialisée dans la fabrication de colorants et d’éclaircisseurs optiques. Un chimiste est tué et 6 autres personnes sont blessées, 5 sont en état de choc. Les dommages matériels (destruction de l’atelier) se montent à 3 M d’euros.

La veille, pendant le quart de nuit, un résidu cristallin inattendu précipite au cours d’une diazotation adiabatique. Le personnel considère le résidu comme une impureté de l’amine fabriquée, qui doit être éliminé par clarification. Pour cela, ils suivent le mode opératoire et transportent une suspension vers une presse. Celle-ci étant pleine, la moitié de la suspension est transférée dans une cuve. La première moitié est filtrée par l’équipe du matin en début de poste. Or, dans la matinée, les supérieurs constatent que le précipité n’est pas le résidu attendu de l’amine, mais une grande quantité de sels de diazonium (sels explosifs très sensibles au choc et au frottement). Des instructions sont alors données pour laver les équipements à l’eau et faire tremper le résidu transféré dans de l’eau. A 7h34, lors de l’inspection de la presse, 2 kg de matière tombent au sol, provoquant l’explosion du résidu dans la cuve.

La filtration de sels de diazonium et les processus similaires sont arrêtés. Les sessions de formation périodiques des employés sont améliorées. Cet événement doit être considéré comme un avertissement contre les risques liés à la manipulation des solutions salines de diazonium. Le risque d’explosion résultant de la cristallisation doit être particulièrement souligné.