Pollution
Humain
Environnement
Economique

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La sole réfractaire de l’un des fours d’une verrerie se perce à 2 endroits à 13h40. 150 t de verre fondu (1 300 / 1 400 °C) se déversent progressivement dans la rétention de même volume que le four (420 t de verre) prévue à cet effet. Le POI est déclenché. L’une des fuites est rapidement colmaté en refroidissant le verre pour former une colonne continue entre les fonds de la rétention et du four, l’autre point coule encore vers 18h30. 8 h seront nécessaires pour refroidir le verre et maîtriser la fuite. Le refroidissement est assuré en circuit fermé à hauteur de 85 %, un prélèvement d’eau devant être analysé par le laboratoire municipal (DCO, DBO5, MES, hydrocarbures, phénols et composés chlorés en particulier). Un employé incommodé par le flux thermique émis lors de la coulée du verre est hospitalisée 24 h par précaution. Le dispositif des pompiers est allégé vers 22 h et levé le lendemain en début de matinée.

Les dommages matériels se limitent à une détérioration de la sole et d’une partie du muret de rétention.

L’accident a pour origine une usure / fissure du réfractaire (ép. 800 mm) de la sole du four, en service depuis 12 ans, au niveau d’un plot où se situe une électrode de maintien en température du verre fondu.

Le POI de l’usine et le schéma d’alerte des différents intervenants externes seront révisés. Un exercice de mise en oeuvre de ce POI sur le thème de l’alerte sera organisé dans les semaines qui suivent. Le lendemain de l’accident, des salariés devant enlever la coulée de verre solidifiée doivent travailler massés dans un lieu exigu et suchauffé. L’un d’eux maniant un marteau-piqueur, mais habituellement affecté à la surveillance d’une cabine climatisée et insonorisée, sera foudroyé par une crise cardiaque. Sa famille saisit la justice. Le tribunal des affaires de sécurité sociale retient 3 ans plus tard l’existence d’une ‘faute inexcusable’ entraînant la responsabilité de l’entreprise. L’exploitant fait appel de cette décision ; la cour d’appel la confirmera cependant en septembre 2003 en concluant que la société n’avait pas pris toutes les mesures nécessaires pour préserver son salarié du danger qu’il pouvait encourir.