Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors du remplissage d’un wagon dans une usine chimique, une fuite de 200 kg de chlore liquide (Cl2) a lieu durant 5 min au niveau des gardes hydrauliques des ventilateurs entraînant les effluents gazeux résiduels vers les colonnes de neutralisation. Un employé avait démarré une pompe de transfert 10 min auparavant en présence de 2 futurs opérateurs en formation. L’unité est mise en sécurité. Le POI est déclenché et les pompiers établissent des rideaux d’eau. Un intervenant extérieur, intoxiqué sous le vent (10 m/s) à 30 m des installations restera hospitalisé 3 jours et 5 personnes seront également incommodées à 2,5 km hors de l’usine. L’accident s’est produit après le remplacement d’un tronçon de canalisation pour installer une nouvelle prise d’échantillon et une manchette de plus fort diamètre à l’aspiration de la pompe de transfert. Une vanne de sectionnement sur la conduite principale alimentant le wagon était restée fermée (l’indication vanne fermée pour l’équipement consigné et rarement manoeuvré était mentionnée sur un panneau), alors que l’une des vannes de dégazage des tuyauteries était ouverte. A la suite du mauvais positionnement de ces vannes, le Cl2 liquide s’est déversé par le réseau de traitement des effluents gazeux dans un ancien conteneur de chlore de 1 t (800 l) utilisé comme piège à Cl2 liquide. Alerté en salle de contrôle par une alarme température basse dans le conteneur, un opérateur prévient le chargeur 5 min avant le débordement du réservoir. Considérant que l’alarme était due à la mise en froid de la pompe, mais jugeant par ailleurs que la pression au refoulement de la pompe était anormale (10,5 bar au lieu de 9,5), le chargeur avait cependant vérifié la position des vannes de recyclage sur les bacs. Une partie du Cl2 a été neutralisée dans la colonne à soude, l’autre partie a provoqué un dégardage de la garde hydraulique utilisée pour évacuer les condensats (1 m de colonne d’eau) et qui est à l’origine de la fuite de Cl2. Des procédures sont améliorées (travaux) et rappelées aux opérateurs, ainsi qu’à l’encadrement (contrôles à effectuer…). Les pièges à Cl2 sont dotés de niveaux. Un autre piège est installé.