Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une dynamiterie à l’arrêt depuis 12 jours pour maintenance, une explosion se produit dans l'”unité de nitration”. Lors des arrêts prolongés, l’installation est vidée et lavée et 4 réservoirs de 150 l collectent les acides résiduaires. Le mélange se compose essentiellement d’acide sulfurique, mais également d’acide nitrique, d’eau (> 17 %) et de nitroglycérine/nitroglycol en faible quantité.

Un technicien du site signale la déflagration en milieu d’après-midi. Aucun employé n’était présent à proximité. Les équipements (cuves, batteur, tuyauteries) sont détruits et l’ossature métallique du bâtiment est déformée. Des bardages sont projetés à plus de 20 m. Le POI est déclenché et la zone est isolée. L’acide est neutralisé avec du Na2CO3 et la zone est décontaminée durant 48 h en utilisant un mélange d’acétone, d’alcool et de Na2S.

L’exploitant soupçonne une décomposition de nitroglycérine-nitroglycol en milieu acide ; la nitroglycérine aurait été relarguée à la suite d’une baisse de température prolongée des produits. Une analyse avait cependant été réalisée le 18/12 avant l’arrêt et permettait d’envisager la stabilité du mélange durant 3 à 4 semaines.

Il n’y a ni victime, ni impact sur l’environnement. L’activité est suspendue plusieurs semaines, l’installation de nitration étant la 1ère du procédé ; 70 personnes sont en chômage technique. L’inspection demande une analyse détaillée de l’accident et la réalisation d’une étude de dangers. L’exploitant revoit le mode opératoire de redémarrage de l’installation.