Dans une usine pétrochimique, une fuite d’alcool butylique tertiaire (TBA, sous forme liquide et circulant à 43 °C, sous 40 bar) se produit à 9h50 au niveau d’un manomètre en aval d’une vanne de connexion d’une tuyauterie reliée aux fours de fabrication. Dans ces conditions, le produit inflammable se trouve au-dessus de son point éclair. L’orifice équivalent de la fuite est de 1 cm, avec un débit de 7 200 kg/h. Le produit reste sous forme liquide et se déverse sur une dalle. L’exploitant déclenche le POI. L’alimentation des fours est arrêtée.

A l’aide des moyens d’extinction fixes de l’unité, les pompiers internes établissent un rideau d’eau autour des fours pour limiter le risque d’explosion. Les égouts de l’unité sont rincés à la lance incendie. Des mesures de toxicité inférieures à 30 ppm au niveau de la fuite permettent de lever le POI. Les eaux de lavages chargées en TBA sont collectées dans un bac de la station de traitement biologique pour être traitées. La quantité de produit perdu est estimée à 840 kg pendant 7 min.

La rupture se situe au niveau de l’assemblage du manomètre avec la tuyauterie. Elle serait due à un phénomène de fatigue.