Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine fabriquant du graphite, un problème technique survient dans un local contenant des laveurs d’effluents gazeux d’un atelier de fabrication. Vers 18 h, un détecteur d’acide chlorhydrique se déclenche alors que les fours de traitement ne sont pas en fonctionnement. Les laveurs sont aussitôt arrêtés. Un voisin de l’usine, entendant l’alarme, alerte les pompiers qui se rendent sur le site. Ces derniers collaborent avec l’exploitant jusqu’à 23 h pour trouver l’origine de l’alerte. Ils découvrent ainsi un épandage d’acide liquide (HCL) sur le sol de l’atelier. Les mesures de concentration de gaz réalisées à l’extérieur des locaux s’avèrent par ailleurs négatives.

A la suite de l’événement, l’industriel nettoie les laveurs d’effluents. Les liquides acides épandus dans l’atelier sont pris en charge comme des déchets dangereux.

Causes premières de l’accident : une intervention humaine et un mélange de produits incompatibles

Un produit chimique utilisé normalement avec les fours de traitement a été malencontreusement injecté dans les laveurs d’effluents provoquant leur saturation. Au contact de l’eau et de de la soude, le produit s’est transformé en HCL (liquide et gazeux) avant de former une mousse verte et blanche. Cette mousse a par ailleurs obstrué les égouts de l’atelier.

Causes profondes : un problème d’ergonomie combiné à des problèmes organisationnels

Après analyse des causes de l’accident, l’exploitant s’aperçoit que le conteneur de produit chimique injecté dans les laveurs était monté à l’envers. Cette mauvaise manipulation est rendue possible par l’absence de détrompeur sur les installations concernées. Un système de détrompeur visuel est ainsi mis en place.

Au titre du retour d’expérience, la consigne de connexion des conteneurs est modifiée pour y introduire un système de codes couleurs ainsi qu’une check-list de points à vérifier. Les opérateurs susceptibles d’intervenir dans l’atelier concerné sont par ailleurs reformés.