Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 9h35, dans un centre de traitement des déchets dangereux, une alarme se déclenche au niveau de la zone broyeur. Le système d’aspersion d’eau et d’émulseur s’enclenche. Quelques flammes sont visibles en sortie du broyeur. Les opérateurs quittent leur poste de travail. Plusieurs essais de réarmement de la centrale de détection sont réalisés. Ils restent d’abord infructueux, le système continuant de détecter un problème, puis à 9h42 la centrale est réarmée. Le système d’aspersion s’arrête. Aucun dysfonctionnement n’apparait plus au niveau des capteurs situés dans le broyeur.

Le broyeur est ouvert. Un extincteur poudre est utilisé pour sécuriser la trémie et éviter un nouveau départ de feu. Le broyeur est purgé de l’ensemble des déchets qu’il contenait. Les capteurs et câbles électriques présents à l’intérieur de l’équipement ne sont pas endommagés. Après nettoyage de la zone, les opérations de broyage reprennent normalement à midi.

L’incendie reste confiné à la trémie du broyeur et au godet de réception des déchets broyés. L’ensemble des eaux d’extinction est confiné dans la zone de rétention du broyeur. Elles sont pompées et stockées dans 4 GRV de 1 000 l. Les déchets brûlés sont envoyés vers un centre d’incinération.

Au moment de l’événement, des déchets (pots de peinture et pâteux) arrivés le matin même en provenance de déchetterie étaient en cours de broyage. Ces déchets avaient fait l’objet d’un tri préalable par les opérateurs de tri sans qu’aucune non-conformité ne soit détectée. Selon l’exploitant, il est possible qu’une poche de gaz se soit formée pendant le broyage et se soit enflammée au contact d’une étincelle. Une telle étincelle aurait pu apparaître au moment du broyage d’un pot de peinture métallique.

L’exploitant fait un débriefing de l’incident avec l’ensemble de son personnel dans le cadre d’un “point sécurité”.