Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Evènements et intervention

Vers 22h30, dans un bâtiment de stockage d’un centre de tri des déchets, un feu se déclare sur un stock de 10 000 m³ de broyats de cartons, papiers, bois et plastiques. Une épaisse fumée noire se dégage.

Un automobiliste donne l’alerte. Plus d’une cinquantaine de pompiers intervient avec une vingtaine d’engins. L’établissement est situé à 50 m de l’A7, à 35 m d’une voie ferrée exploitée pour le transport de matières dangereuses et à 15 m de la D386. La circulation sur cette dernière est interrompue. De la pyridine est détectée dans les fumées mais à une concentration non dangereuse pour la santé.

Le réseau hydraulique de la commune ne pouvant supporter l’alimentation nécessaire à la gestion de l’incendie, les pompiers réalisent l’arrosage à partir de 4 lignes de prélèvement reliées au RHONE situé à 1 km (5 000 l/min). Les déchets sont sortis du bâtiment et étalés pour faciliter l’extinction.

L’intervention des secours est compliquée par :

  • l’intensité du feu liée à la typologie des déchets impliqués
  • la quantité très importante de déchets stockés, sous forme d’un ilot unique directement contre le bardage, sans passage laissé libre
  • l’insuffisance du réseau hydraulique du secteur.

Elle se termine le lendemain après-midi. La circulation est ré-ouverte. Une surveillance avec des rondes fréquentes est maintenue les nuits suivantes.

Conséquences

Selon la presse, une auto-combustion des déchets serait à l’origine du sinistre.

Sur place, l’inspection des installations classées constate que l’exploitant stockait illégalement 10 000 m³ de broyats de déchets, à haut potentiel calorifique, en attente de valorisation en cimenterie. Il était pourtant uniquement autorisé à stocker dans le bâtiment des déchets triés de papiers, cartons, bois, plastiques, stockés en balles, bennes ou casiers pour un volume maximal de 3 265 m³.

Par ailleurs, les conditions de stockage étaient contraires aux prescriptions : stockage sur la surface totale du bâtiment, en un unique monticule de 6 m de hauteur, et sans passage libre entre les murs et les déchets.

Le site n’est équipé d’aucune surveillance ou dispositif de détection d’un départ d’incendie. Il a connu au cours des dernières années une très forte hausse de ses activités et n’a pas adapté ses moyens de lutte contre l’incendie.

L’inspection propose la suspension des activités non autorisées (stockage de broyats). Les broyats doivent être évacués rapidement.