Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un séisme majeur (Mw = 9) frappe le port d’Ishinomaki à 14h46, suivi à 15h26 par un méga-tsunami (vagues jusqu’à 8,5 m sur la côte) qui submerge le complexe papetier sur 1 à 5 m. Des milliers de m³ de grumes et de rouleaux de papier stockés entre la mer et l’usine sont balayés et se mêlent aux débris (210 épaves de véhicules, reste de 18 maisons, des centaines de conteneurs…) et aux sédiments pour envahir le rez-de-chaussée des bâtiments de production et bloquer les accès au site. Une rame ferroviaire en cours de chargement est aussi emportées et plusieurs wagons se retrouvent dans les bassins de décantation du site. Avant l’arrivée du tsunami, les 822 employés et sous-traitants du site ont mis les installations en sécurité et ont évacué en bon ordre sur la colline juste derrière le site où se trouve un bâtiment de soutien. Les secours mettent 48 h pour arriver, alors que les vivres et les couvertures commencent à manquer car une partie de la population locale ayant évacué sur la colline est prise en charge.L’exploitant rapatrie du personnel d’autres papeteries du groupe pour nettoyer le site 25 jours après; les voiries sont dégagées au bulldozer mais les employés doivent dégager à la main et à la pelle le RdC des bâtiments de productions. Les machines mécaniques de production sont intactes, mais l’eau de mer a endommagé l’instrumentation et les équipements électriques aux rez-de-chaussée des bâtiments. Tout le stock présent sur site le jour de l’accident est détruit (matières premières et produits finis). Les bâtiment les plus anciens (construit en 1940, en briques), qui ne sont pas aux normes sismiques, sont gravement endommagés par les secousses sismiques et doivent être détruits. L’exploitant évalue le montant des dommages et des pertes de production entre 300 et 400 millions d’Euros (2011). Le complexe papetier redémarre 6 mois après le séisme mais ne retrouve sa pleine activité que 18 mois après la catastrophe. L’exploitant décide de mettre le maximum d’équipements électriques et électroniques en hauteur, quand cela est techniquement possible, et d’augmenter ses stocks de secours de vivres sur la colline pour tenir 3 jours en autonomie.