Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 2 h dans une usine de fabrication de cakes et de confiserie de 10 000 m². La société de télésurveillance alerte le responsable de la maintenance. Une centaine de pompiers coupe l’alimentation en gaz et électricité, font fermer la D9 pour s’approvisionner en eau dans un étang situé à 800 m et sont maîtres du feu à 6 h. Ils restent sur place le lendemain pour surveiller une éventuelle reprise du feu. La rétention et la station de pré-traitement pleines ne peuvent contenir les 200 m³/h d’eaux incendie qui s’écoulent hors du site dans un canal recevant les eaux pluviales de la zone d’activité se déversant dans l’OUDAN. Les secours installent un barrage filtrant de bottes de paille. L’usine est détruite à 90 %, notamment en raison de la présence importante de matériaux combustibles (sucre, farine, carton…). Les installations de réfrigération fonctionnant au R404a (mélange de fluoroéthanes) sont atteintes dégageant du fluorure d’hydrogène, mais les silos de stockage de 60 m³ de sucre et de farine, ainsi que les cuves d’hydrocarbures et le transformateur du site sont intacts. Aucune victime n’est à déplorer, mais 120 personnes sont en chômage technique. Le 01/08, l’organisme public de gestion et de surveillance des cours d’eau ne détecte pas d’impact immédiat sur le canal. Des filières adaptées traiteront les déblais.

Les suies et autres matériaux générés par l’incendie retombent sur des jardins et champs voisins dans un couloir de 3 km de large et de 6 à 10 km de long provoquant l’inquiétude des riverains. L’inspection des Installations Classées demande à l’exploitant de réaliser des mesures de surveillance de la qualité du milieu dans la zone susceptible d’être impactée au sud-est du site (hydrocarbures totaux, HAP, COV halogénés, métaux lourds, dioxine …). Les résultats des analyses sur les sols et les végétaux destinés à la consommation humaine et animale sont inférieurs aux valeurs seuil, mais les eaux et les sédiments du canal sont contaminés par la dioxine, les HAP et des métaux lourds (Arsenic, Plomb et Zinc). Les résultats d’analyses réalisées en janvier 2008 montrent que la pollution du cours d’eau liée à l’incendie de l’usine est résorbée et que certains des polluants détectés précédemment font partie du bruit de fond. L’exploitant établit un plan pour évaluer l’impact de la pollution sur les sédiments et un diagnostic des milieux sur le site de production.

L’étude de dangers de l’établissement prévoyait le scénario d’incendie généralisé du site mais envisageait une extinction assez rapide ce qui n’a pas été le cas (15 h pour éteindre le feu). L’usine est reconstruite en lieu et place 18 mois plus tard pour un coût de 15 Meuros : l’établissement est équipé d’une détection incendie, de sprinklers et d’une rétention d’eaux d’extinction redimensionnée (840 m³). Un court circuit dans une armoire électrique datant de l’installation du site (1980) est l’origine du sinistre.

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