Pollution
Humain
Environnement
Economique

Implanté dans une zone industrielle, un entrepôt abritant 1 300 t de produits finis phytosanitaires est inondé à la suite de la rupture d’une digue. L’établissement emploie 8 personnes, son activité d’entreposage s’exerce sur 3 600 m² et sur une hauteur moyenne de 7 m (4 niveaux). Le 4 décembre à 4 h, la mairie annonce une montée des eaux de 20 cm dans la zone industrielle. Les cellules de stockage de l’entrepôt sont d’abord protégées par les quais de chargement d’une hauteur de 1,2 m par rapport au sol, mais devant la montée du niveau des eaux, l’entrepôt doit être évacué à 9 h. Deux employés restent toutefois pour surélever les marchandises sensibles à l’aide de la liste précise des produits stockés. Ils ferment les vannes afin d’éviter toute remontée des eaux du réseau pluvial et coupent l’électricité et le générateur à mousse. L’eau dépasse peu à peu le niveau des quais de chargement et atteint dans les cellules de stockage 0,9 m à midi puis 1,43 m le lendemain. Des rondes de surveillance sont effectuées durant les 14 jours que durent la submersion. Le 17 décembre, l’inspection des installations classées autorise le pompage de l’eau des cellules préalablement analysée par une société extérieure. L’établissement reprend son activité le 5 janvier après nettoyage des locaux. Les dommages matériels sont estimés à 4 Meuros : 300 t de produits stockés au sol sont détruites ou déclassées, des moteurs de chariots élévateurs sont noyés et le sol des cellules de stockage est fissuré. A la suite du sinistre, l’exploitant intègre le risque inondation dans l’étude de dangers, révise le POI, n’entrepose plus de marchandise sensible au niveau 0, met en oeuvre une liaison téléphonique directe vers le service municipal d’annonce des crues et instaure une surveillance permanente du site. Des batardeaux de 90 cm de haut guidés par glissières sont également mis en place au niveau des portes des cellules de stockage.

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