Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie se déclare vers 1h15 dans un bâtiment de stockage d’une usine de fabrication d’isolants à base de polystyrène abritant au moment des faits 400 m³ de matières premières (granulés de polystyrène) et 1 500 m³ de produits semi finis et finis (plaques de polystyrène expansé dont certaines sont collées sur des plaques de plâtre). Le chef de production et le magasinier, logeant tous deux dans une villa proche de l’usine, sont réveillés par l’alarme. Ils découvrent le camion situé dans la cour de l’usine, en feu et entendent une première explosion. Ils font le tour de l’usine pour couper l’arrivée de gaz alimentant la chaudière et aperçoivent d’autres zones envahies par les flammes. Ils alertent alors les pompiers ainsi que la direction de l’usine. A leur arrivée, les secours attaquent l’incendie à l’eau et à la mousse, les riverains restent confinés chez eux à la demande des pompiers. Le feu est circonscrit au lever du jour. La structure porteuse du bâtiment de stockage, en acier, s’est effondrée après un phénomène de backdraft (explosion suite à une accumulation de fumée et d’air chaud dans une atmosphère confinée). Cet effondrement a entraîné l’éparpillement des ardoises en amiante ciment du toit sur le sol. Une bouteille de gaz explose sur un chariot élévateur. Le bâtiment de fabrication est détruit à 50 %. La chaufferie, quant à elle, n’a subi aucun dégât. L’incendie des produits à base de polyester a généré une fumée noire très dense. Les produits de combustion sont principalement du styrène, du pentane, du monoxyde de carbone et du dioxyde de carbone qui sont des substances irritantes et nocives pour les personnes. Un acte de malveillance est suspecté, 4 foyers ayant été découverts. La gendarmerie effectue une enquête. A la suite de cet incident, l’exploitant souhaite mettre en place un plan de survie économique de sa société en reprenant partiellement dans un premier temps ses activités. Le coût total des dommages est estimé à plus de 6,5 millions d’euros. Il espère une reprise d’activité de 30 %. Avant ce réaménagement, il est indispensable de faire évacuer les déchets issus de l’incendie. En particulier, les morceaux d’amiante ciment doivent être traités par une entreprise spécialisée dans la décontamination en amiante. L’inspection des IC propose au préfet que la reprise des activités de l’exploitant, même partielle, soit subordonnée à une nouvelle déclaration.