Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors de la préparation d’une solution de nickel (métal nickel + acide nitrique), la température nécessaire à la dissolution diminue alors que l’apport en métal reste constant. Pour favoriser la réaction, la température est portée de 60 °C à 70 °C. L’augmentation du taux de dissolution qui en résulte entraîne une auto-accélération de la réaction avec montée en température et augmentation du dégagement nitreux qui ne peut être absorbé par l’installation de traitement des NOx prévue à cet effet.

Les opérateurs règlent alors la température au minimum et arrêtent le mélangeur, ainsi que l’addition de condensat. Les pompiers refroidissent la cuve de dissolution par des aspersions externes. S’échappant par la cheminée du laveur, 93 kg de gaz nitreux atteignent le bâtiment du catalyseur. L’unité est évacuée, des routes sont interdites à la circulation et la population est alertée par haut-parleur. Les installations électriques de l’unité sont endommagées par l’eau et l’acide. A la suite de l’accident, 11 personnes (ouvriers et riverains) présentant des irritations respiratoires et oculaires font l’objet d’un suivi médical. En dehors de l’installation, aucun dommage matériel et aucune pollution ne sont constatés. La réaction incontrôlée est liée à un manque d’eau de refroidissement du au colmatage partiel de l’alimentation par des dépôts dans les robinetteries. La conduite d’aspiration des NOX présentait elle aussi des dépôts limitant la capacité d’aspiration. L’exploitant revoit les conditions de sécurité de la réaction.