Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 9 h, un départ de feu dans un silo de stockage de copeaux de bois d’une usine de transformation de bois est détecté. Une détection d’étincelles niveau bas, en sortie de trieur de copeaux, déclenche un arrosage d’eau au niveau du convoyeur. Puis une détection niveau haut déclenche à 9h20 l’arrêt du process et l’arrosage des installations. Les pompiers internes identifient un feu dans le silo coupe-feu, de 300 m³, en béton, situé entre le séchoir et le trieur. Une fumée s’échappe par le bas du silo. Le silo est rempli au tiers de sa capacité. L’exploitant déclenche le sprinklage du silo et commence sa vidange. A 10 h, le silo est vidé à 10 % de sa capacité et le dégagement de fumée s’intensifie. Les pompiers sont alertés. Un d’entre eux, intoxiqué par le monoxyde de carbone, fait un malaise alors qu’il ouvre une trappe du silo à bord d’une nacelle. Deux autres pompiers sont intoxiqués au monoxyde de carbone en essayant de le secourir. Les concentrations en CO mesurés au pied du silo sont de 300 ppm. L’intervention des pompiers se termine à 15h30.

L’incendie provient d’un feu couvant dans les zones d’accumulation de copeaux à l’intérieur du silo. Le feu a pu couver plusieurs heures ou plusieurs jours avant d’être détecté. La sonde de température à l’intérieur du silo n’a rien détecté. Suite à un précédent départ de feu quelques mois plus tôt (ARIA 48557), l’exploitant a abaissé sa température de séchage de 120 °C à 100 °C. Les mesures de température et d’humidité en sortie de séchoir n’ont pas révélées d’anomalies les jours précédents le sinistre. L’exploitant explique ces départs de feu par la particularité des matières séchées en amont du silo. Ce séchoir traite un mélange de bois verts et de bois de recyclage ayant des taux d’humidité différents. Il est possible que cette homogénéité de matière conduise soit à surchauffer des copeaux déjà secs, ou au contraire à conserver des copeaux plus humides après le séchoir.

Les mesures proposées sont la vidange toutes les 2 semaines du silo pour éviter la persistance de feux couvant. Une analyse régulière des copeaux accumulés en fond de silo est réalisée, ainsi qu’une thermographie hebdomadaire.