Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie se déclare vers 8h30 dans un bâtiment de stockage d’artifices de divertissement. Le panache de fumée est visible à 50 km, les explosions de feux d’artifices sont entendues à 20 km. Des projections enflammées d’artifices propagent l’incendie au second bâtiment de 3 000 m² qui explose moins de 5 minutes après, faisant 2 victimes parmi la vingtaine d’employés. les 2 employés tués travaillaient au placement des pièces pyrotechniques dans des casiers de bois dans la section du bâtiment servant au remisage et à la préparation des assortiments de pièces pyrotechniques dans des boîtes à transporter jusqu’au poste de préparation, dans le secteur de réception et d’expédition.

Les secours établissent un périmètre de sécurité de 1 km, évacuent 40 riverains et un terrain de camping. Les trafics routier et ferroviaire sont suspendus. L’intervention des pompiers est rendue difficile à cause du puissant rayonnement thermique et du manque de ressources en eau (pas de borne incendie à proximité). Les 150 pompiers mettent en place une noria de camions-citernes puisant l’eau à 1 km pour alimenter leur important dispositif. Le feu est éteint vers 19 h ; les 2 bâtiments sont détruits. Les analyses environnementales (fumées et sols au droit du sinistre) détectent de faibles concentrations de métaux lourds dues à l’explosion des grandes quantités d’artifices, sans toutefois représenter de danger pour la population.

Les vidéos amateur montrent la cinétique rapide du sinistre et de sa propagation au 2nd bâtiment situé semble-t-il à une trentaine de mètres (distance d’éloignement entre les 2 bâtiments insuffisante ?). L’ampleur des dommages ne permet pas d’identifier une cause précise parmi les 6 hypothèses retenues par la commission d’enquête :

  • présence d’appareils électriques non conformes (pas antidéflagrants) dans le hangar: 1 moteur de porte et 2 appareils de chauffages ;
  • présence d’outils ferreux dans le hangar (marteau, pince, agrafeuse, couteaux à lame métallique) susceptibles de provoquer une étincelle pouvant amorcer la poudre noire d’une mèche d’une pièce d’artifice ;
  • découverte de boîtes de pièces pyrotechniques pré-amorcées dans des camions stationnés entre les 2 hangars, ces pièces sont moins stables que les autres en cas de chute de l’une d’elles au sol. La réglementation canadienne prévoit que ces pièces doivent être pré-amorcées sur le site de leur lancement, et non au site d’entreposage ;
  • les deux employés tués manipulaient des dizaines de pièces pyrotechniques lors des activités de préparation d’assortiments et de remisage : une pièce pyrotechnique manipulée peut s’être échappée pour tomber directement sur sa chasse ou sur sa comète au sol, puis s’amorçait et explosait en entraînant l’explosion d’autres pièces ;
  • Un employé aurait pu poser le pied sur une mèche car les pièces pyrotechniques sont placées dans les casiers avec les mèches vers l’ouverture. Le poids de l’employé a pu créer une friction capable d’amorcer la mèche.