Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un violent séisme (Mw = 9) frappe à 14h46 une usine de fabrication de moteurs automobiles localisée dans une zone industrielle portuaire. Construite en hauteur (+ 10,5 m au-dessus du niveau de la mer) et éloignée de la cote (2 km), l’usine échappe au tsunami de 3,3 m qui submerge le port d’Iwaki vers 15h08 mais le bâtiment principal subit de nombreux dommages sismiques. Quelques minutes après les premières secousses, un départ de feu se produit au niveau de la ligne de moulage des blocs moteurs à la suite d’un déversement d’aluminium fondu. Le foyer est maîtrisé par les employés en poste aux moyens d’extincteurs. De nombreux équipements suspendus sont tombés au sol : nacelles de convoyage de pièces, conduites d’air, faux plafonds, bloc de hauts-parleurs. Des armoires dans les bureaux et la cafétéria – ainsi que moteurs en cours d’assemblage – ont chuté au sol, des murs extérieurs sont fissurés et des sols se sont affaissés par endroit sur 13 à 15 cm, de nombreuses vitres et éclairages se sont brisés. L’alimentation en eau reste coupée pendant 40 jours et la station de traitement des effluents est inutilisable. Les répliques sismiques (Mw = 7,1) survenues 1 mois après aggravent les dommages et détruisent une partie des réparations déjà faites. Les secousses ont fait 2 blessés légers parmi les 730 employés. L’usine redémarre 2 mois après, une fois les équipements réparés et recalibrés. Le montant des dommages est évalué à 10 millions d’Euros.

Pour mieux se préparer aux futurs séismes, l’exploitant améliore la tenue aux vibrations des équipements situés au plafond (nacelles de convoyage, conduites d’air et tuyauteries), installe une alimentation électrique de secours pour les fours de fusion, modifie le système d’éclairage (noyé dans des faux-plafonds en fibres de verre), renforce la tenue au séisme des sols et des zones supportant les équipements de production (pose de piliers en acier), réduit les risques de blessures par bris en posant des films sur les fenêtres et des amortisseurs de battants, réduit les risques de chute des armoires et autre structures verticales par la pose de bloqueurs ou d’ancrages au sol. Il installe également un balisage lumineux des routes d’évacuation (scotch fluorescent) et un éclairage de secours autonome. Enfin, il se dote d’une autonomie de 3 jours en vivres et en matériel de réparation.