Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un stock sous hangar de 34 000 t de farines animales en attente de destruction s’échauffe. Un passant note une luminosité et alerte le gardien. Une intervention sur quelques m² avec un extincteur à poudre arrête le phénomène. Les caractéristiques du stock (16 à 18 m de haut pour 8 à 12 m préconisés, prise en masse des sous-couches compliquant la cartographie des températures, risque d’explosion de poussières, etc.) compliquent l’intervention. Un expert est mandaté. Des mesures en continu révèlent des points chauds (jusqu’à 150 °C). Un refroidissement par carboglace est tenté mais rapidement abandonné du fait de son manque d’efficacité et du dégagement de CO2 qu’il occasionne. Le choix se porte alors sur l’étalement en couches minces de 50 cm d’épaisseur. Le bâchage des tas permet de bloquer la réaction exothermique (en limitant les entrées d’air) et d’abaisser globalement la température. Une partie du stock du hangar est transférée, après refroidissement en dessous de 35 °C, dans le hangar voisin sur une hauteur inférieure à 8 mètres. Les opérations de refroidissement et de transfert entre les 2 bâtiments se sont déroulées de juillet à décembre 1999. Des prélèvements d’air réalisés dans un rayon de 500 m montrent que l’incident n’a pas engendré de pollution notable. Le déstockage des farines prend plusieurs mois car tributaire des capacités d’incinération en cimenterie ou en centre spécialisé. Le stock a finalement été complètement évacué fin 2001 vers des cimenteries étrangères afin d’y être utilisé comme combustible.

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